THÉRÈSE

10 déc. 2017

Un grand merci à vous Marie et Nathalie pour tout ce temps que vous consacrez à cette cause.

 

Cette situation actuelle est incompréhensible. J’ai 71 ans et faisant partie du corps médical ( kiné à partir de 1970 ), j’ai connu autour de moi des fins de vies bien plus sereines que maintenant .

 

On ne laissait pas les personnes en fin de vie seules à l’hôpital ! Elles finissaient leur vie dans un lit, chez elles ou bien souvent chez un frère, une sœur, accompagnées d’une petite piqûre administrée tout naturellement par le médecin traitant . J’ai encore dans la tête des souvenirs de morts douces et apaisées pour tout le monde ...

 

Quand j’y pense maintenant je n’ai pas devant les yeux des personnes en grande souffrance comme les hurlements que l’on peut entendre dans nos hôpitaux !!! Honte à notre société .....

 

Encore mille mercis à vous deux en espérant qu’il n’y ait pas encore des années d’hésitation avant la bonne décision.

 

Mais en résumé je dirai ceci : pourquoi donc en sommes-nous arrivés là ? Quel manque d’amour pour nos malades !!!

 


S

27 nov. 2017

Une ainée m'avait laissée ses directives anticipées de fin de vie. Or, je m'interroge quant à leur respect : on m'avait assuré qu'elle était tellement shootée qu'elle ne sentait plus rien, n'avait plus conscience de rien ; un peut comme une anesthésie générale... ; limite si pas plus "profond".

Alors pouvez-vous m'expliquer pourquoi, alors que j'arrivais, elle avait, parfois, un micro mouvement de tête et, quelque temps après, des larmes coulaient sur une joue frémissante ? Les jours qu'ont durés cette agonie, à ce qu'elle ne soit plus alimentée... n'était-ce pas une souffrance pour elle ? Je n'évoque même pas ses descendants et/ou toute autre personne touchée par ce qu'elle voyait, là.

 


PHILIPPE

16 oct. 2017

Je suis infirmier, j'ai 59 ans, j'ai eu l'occasion pendant ma longue carrière, d'avoir assisté à des aberrations, où la logique médicale était de sauvegarder à tout prix la vie au détriment de la dignité humaine....

Je suis pour l'aide active à la fin de vie mais pas comme une fin en soi mais comme un choix.....mais celui ci a un coût. En Belgique par exemple, à peut près 7000 euros.

Une loi en France pourrait permette de démocratiser l'aide active à la fin de vie, car malheureusement nous ne sommes pas égaux même dans la mort, donc une loi où l'on pourrait faire le choix de son vivant de la façon dont on souhaite mourir......


VÉRONIQUE

14 oct. 2017

J'ai travaillé 25 ans en E.H.P.A.D, il y a des personnes qui restent en état végétatif plusieurs années.

Que l'on me dise où est l'humanité dans ces cas là?

J'ai le droit de choisir pour mourir et je dis non à l'acharnement thérapeutique.


MARIE-CLAUDE

14 oct. 2017

40 ans dans les hôpitaux !!!!

Des années pour nourrir une réflexion !

Combien de malades et de famille ont imploré la fin du calvaire d'une vie sans issue accompagnée d'horreur dont je vous épargnerai les détails.

C'est une barbarie au quotidien et la négation de toute humanité.

Je signe pour tous ceux qui le souhaitent et c'est la condition absolue !


LAURENCE

13 oct. 2017

Je suis très sensible à la souffrance de l'être humain .

J'ai été profondément marquée , il y a une vingtaine d'années , lors de mes études d'infirmière, par une personne atteinte de la maladie de Charcot, accompagnée de son mari , pour bilan de santé. Cette dame, emprisonnée dans son corps et respirant avec beaucoup de difficulté, communiquait avec l'extérieur grâce à la mobilité de ses yeux.

Son mari était capable de comprendre le moindre battement de ses paupières, et l'intensité de son regard en disait long, notamment en tristesse et souffrance ....Je n'ai jamais oublié ce regard que je trouvais à la fois très beau par sa profondeur et à la fois dérangeant par la souffrance exprimée. ....

Alors aujourd'hui, j'aimerais que les êtres humains puissent choisir leur fin de vie pour pouvoir partir en Paix et j'aimerais accompagner l'être humain vers le chemin de la mort sans ressentir cette culpabilité de soignant et ne plus croiser ce regard d'angoisse des personnes en fin de vie.

Nous avons tous le droit de mourrir dignement.


MARTINE

12 oct. 2017

Je suis une ancienne soignante et je ne cautionne pas les propos de Mme Marie de Hennezel . J'ai travaillé sur un service de soins palliatifs , mais ce n'est pas la même chose dans les services d'un EHPAD ( quand je pense que certains disent que la mort est la seule justice dans ce monde : quelle connerie ! ) Non , la mort n'est pas douce pour tout le monde ( si jamais elle l'est ! ) Savez - vous que le personnel de nuit est fréquemment à 2 pour 90 malades dans le secteur public : comment voulez vous tenir " la main " d'une personne en fin de vie ? Et croyez - vous que le personnel à la sensation d'avoir bien travaillé ? Il faut cesser cette hypocrisie ; c'est pourquoi je signe cette pétition .


FRANÇOISE

09 oct. 2017

Merci Marie Godard pour votre texte humain car ce que vous dites est purement la vérité. Tous ces hommes politiques ne savent pas ce que c est de voir la déchéance de la fin de vie. Je l'ai connue pour mon papa qui n avait que 36 ans lorsqu'il est mort de maladie avec des râles pas possibles.

 

De quel droit se permettent ils de juger ce qui est bon pour nous? Ils n'en n'ont aucun.

 

J'espère qu'avec le courrier que vous avez fait la loi de choisir passera enfin.

 

J'ai travaillé moi-même en gériatrie et je peux vous dire que des personnes en fin de vie j'en ai vues énormement en 30 ans de carrière. J'étais aide soignante de nuit, nous étions 2 pour 100 personnes a faire 10h d affilée avec en plus le ménage a faire. Nous faisions 2 changes par nuit, puis répondre aux sonnettes et le ménage.


ANNE-MARIE

09 oct. 2017

( EN RÉPONSE À   "MA LETTRE OUVERTE À MARIE DE HENNEZEL"  )

 

Effectivement vous devez fréquenter le "monde privilégié"! 

 

J'ai travaillé pendant 42 ans dans divers hôpitaux en tant qu'infirmière, j'ai parfois supplié le médecin pour apaiser certaines souffrances, et j'ai " vécu" l'acharnement thérapeutique au niveau des patients que je soignais et au niveau de ma propre famille !!! (Mari et frère) . 

Passez donc vraiment des journées auprès des plus "isolés" ...


ANNE-MARIE

03 oct. 2017

Oui je suis infirmière et dans certains cas je suis favorable à l'euthanasie, d'autant plus qu'il ne faut pas se voiler la face , elle existe déjà , donc nous sommes là dans un contexte de parfaite hypocrisie .

je soutient Me Bert dans son combat et lui dis toute ma sympathie et bon courage pour sa suite .

 


TIFENN

26 août 2017

J'ai été aide soignante pendant 10 ans , j'ai dû accompagner des fins de vie et je reste traumatisée par toutes ces douleurs endurées... par le patient mais aussi par les accompagnants. La mort devient ta meilleure collègue quand elle arrive tellement tu l'aS suppliéE.... je ne pourrai plus jamais faire ce métier....


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LE CHOIX - CITOYENS POUR UNE MORT CHOISIE