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Dans l'OBS du 15 juin 2018, Sylvie déclare : "Je paye mes impôts en France et je suis obligée de m'expatrier pour mourir, déplore Sylvie Richard, 67 ans. Témoignage.
Par Julien Bouisset
Sylvie Richard a 67 ans. Elle est atteinte d'une carcinose péritonéale, un cancer inopérable et incurable après l'échec d'un premier protocole de chimiothérapie. Il y a quelques jours, cette ancienne secrétaire médicale a appris que sa demande d'euthanasie avait été acceptée en Belgique.
"Ma mort m'appartient et je ne laisserai personne me la voler. Tout ce que je vis maintenant, c’est vraiment du bonus, c’est du bonheur", dit-elle, apaisée.
Cette maladie grave, diagnostiquée en avril 2017, lui cause de gros problèmes : une double embolie pulmonaire, de l'ascite, des problèmes neuropathologiques dans les mains et les pieds. Elle doit faire une piqûre quotidienne d'anticoagulants.
"Je suis arrivée à la limite de ce que je peux supporter. Certains jours, rien que d'arracher un sparadrap c'est trop. Et ça ne fait qu'un an que je suis malade !"
L'Association pour le droit de mourir dans la dignité l'a très vite orientée vers la Belgique où deux médecins ont validé en janvier dernier sa demande d'euthanasie. Le jour où elle l'aura décidé, on lui injectera une anesthésie, puis un produit létal. Bernard, son mari, véritable soutien pour elle, comprend et respecte son choix :
"Je sais qu’elle partira sans souffrance et rapidement donc pour moi c’est aussi très important. Je pense que voir sa compagne sur un lit souffrir pendant des jours et des mois, c’est quand même bon pour personne."
J. B.
Le suicide assisté de l'écrivain Michèle Causse - à regarder absolument!
Un membre du CHOIX nous a fourni le lien vers une vidéo qui retrace les derniers jours de Michèle Causse, écrivain et traductrice, qui a décidé d'aller mourir en Suisse et de filmer son cheminement très serein vers une mort choisie.
En voici le lien, à voir sur youtube : https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=O4HoTrHDRtQ
Merci à André !
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sémioli chantal (dimanche, 10 juin 2018 17:44)
le 22.05.18, la mère de ma belle fille est morte d'un cancer. elle a hurlé de douleurs devant sa famille impuissante et traumatisée. le problème le 21.05.18 est le lundi de pentecôte!!!..elle était à l'hôpital. Ayant moi même eu un deuxième cancer il y a un an, je veux avoir le choix de ma mort et organiser, le moment venu, mon suicide assisté.
Le 6 avril 2018, Jean-Marie nous a écrit ce qui suit:
Membre de "mort choisie" depuis le 18/03/18, je vous adresse
mes motivations:
Et, au lieu de me jeter sous le TGV, de me pendre dans ma cave
ou de me noyer dans l'étang, je pourrai tranquillement partir après avoir pris congé des miens. |
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BERNARD
18déc. 2017
Bonjour Marie
J’ ai beaucoup apprécié votre déclaration au CESE
J’ ai moi-même signé votre pétition
Je suis atteint par la maladie de Charcot depuis 7 ans
Il y a 3 ans je publiais mon livre dont un chapitre concerne la fin de vie
Bernard
EUTHANASIE, FIN DE VIE
De nombreuses fois nous parlerons avec Valérie de la fin de vie, sujet délicat et complexe.
Dans mon esprit, je souhaite m’éviter toutes souffrances physiques et psychiques.
En présence de ces deux éléments, sachant bien sûr qu’aucun soin ne permettra de me sauver, voire d’améliorer ma qualité de vie, je pense que l’euthanasie doit être envisagée.
« La plus belle mort est celle qui vient sans vous prévenir » dit-on.
On peut dire que pour moi c’est plutôt raté !
Je suis bien informé sur ce qui m’attend, je ne sais pas exactement dans quel ordre mes fonctions vitales vont se dégrader, mais je sais qu’au final, je serai proche de l’état d’un légume comme dit l’expression populaire, avec un cerveau parfaitement lucide et sain.
A ce moment-là, tous les éléments, souffrances physiques, mentales et état léthargique sont réunis pour autoriser ma mort.
Et je ne tiens pas compte de la souffrance des proches. Celle-là est terrible. Eux, ils sont tous bien valides, pourtant leur souffrance morale est insupportable.
A quoi bon me maintenir en vie, retarder une échéance inévitable ? A quoi bon nous faire tous souffrir ?
Le débat sur l’euthanasie est ouvert.
En août 2011, un fait divers va relancer une nouvelle fois le débat sur l’euthanasie. Un médecin de Bayonne est accusé d’avoir (quel verbe utilisé ici !) « empoisonné », dira le juge d’instruction, 9 personnes âgées.
Mais a-t-il empoisonné, abrégé les souffrances, répondu à la volonté de ces personnes ? La justice le dira.
La loi Leonetti, mise en place en 2005, est trop restrictive puisqu’il faut l’accord du patient ou de ses proches ainsi que l’avis d’une collégialité de médecins pour interrompre tout acharnement thérapeutique.
Cette loi n’autorise que le ¨laisser mourir¨.
De plus une étude réalisée en 2013 auprès du milieu médical démontre que la loi Leonetti est trop peu connue et de fait inappliquée.
Les médecins ne peuvent toujours pas donner la mort.
Jamais le malade ne peut décider seul de son devenir.
En 2007, 2000 soignants ont signé un texte en faveur de l’euthanasie en contestant la timidité de la loi :
« Nous, soignants, avons, en conscience, aidé médicalement des patients à mourir.
Parce que, de façon certaine, la maladie l’emportait sur nos thérapeutiques, parce que, malgré des traitements adaptés, les souffrances physiques et psychologiques rendaient la vie du patient intolérable, parce que le malade souhaitait en finir.
Nous, soignants, avons, en conscience, aidé médicalement des patients à mourir avec décence.
Tous les soignants ne sont pas confrontés à ce drame, mais la majorité de ceux qui assistent régulièrement leurs patients jusqu’à la mort utilisent, dans les circonstances décrites, des substances chimiques qui précipitent une fin devenue trop cruelle, tout en sachant que cette attitude est en désaccord avec la loi actuelle.
Des améliorations ont été apportées par les textes législatifs d’avril 2005 (loi Leonetti) mais elles sont insuffisantes. Les récentes mises en examen de médecins et d’infirmières ayant aidé leurs patients à mourir prouvent que la loi est toujours aussi répressive et injuste car en décalage avec la réalité médicale.
Aussi nous demandons :
- l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires à l’encontre des soignants mis en accusation.
- une révision de la loi dans les plus brefs délais, dépénalisant sous conditions les pratiques d’euthanasie, en s’inspirant des réformes déjà réalisées en Suisse, en Belgique et aux Pays-Bas.
- des moyens adaptés permettant d’accompagner les patients en fin de vie, quels que soient les lieux (domicile, hôpital, maisons de retraite) et les conditions de vie.
Il s’agit là, d’accorder à chaque personne, une singularité, une valeur absolue, qui se nomme, selon le préambule et l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 : la dignité ».
Il faut laisser le libre arbitre aux malades.
Je souhaite que la loi soit révisée conformément à la proposition 21 du candidat Hollande :
« Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité ».
Je souhaite que chacun se déclare en faveur ou en défaveur de l’euthanasie pour déterminer sa fin de vie, comme on peut le faire dans le cadre d’un don d’organes.
En effet, si le malade a toujours la possibilité de s’exprimer et si, en son âme et conscience, il décide d’en finir, il faut aller dans le sens de sa volonté.
A l’inverse, le testament de fin de vie ou les directives anticipées établies au préalable pourraient fixer le choix des patients qui ne peuvent plus le dire.
Le médecin de Bayonne est mis en cause, car nous ne connaissons pas la volonté des patients morts. L’établissement d’un document déclaratif permettrait d’éviter bien des drames comme celui de la famille Humbert, médiatiquement célèbre.
En octobre 2011, je décide de prendre contact avec l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD).
Cette association permet, en y adhérant, de faire partie d’un fichier national qui confirme les souhaits du patient. Elle aide les familles pour que toutes les volontés du mourant soient respectées dans le cadre de la loi actuelle.
Enfin, cette association milite pour la légalisation de l’euthanasie.
J’ai longuement hésité et réfléchi avant de décider d’adhérer en septembre 2012.
Une fois l’adhésion faite, j’ai désigné les personnes qui me représenteraient en cas d’impossibilité de m’exprimer auprès du personnel médical.
Mon choix se portera logiquement sur Valérie et mon frère Michel.
Il n’est pas facile d’aborder ce délicat sujet avec eux.
Ça le sera encore moins pour ma femme et mon frère, pour remplir mes directives anticipées.
Lors de la campagne présidentielle de 2012, l’ADMD provoquera le débat en réalisant des photos montages chocs représentant trois candidats réfractaires à l’euthanasie (Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Marine Le Pen) agonisant sur un lit d’hôpital.
Le nouveau président de la république, François Hollande, ouvrira une réflexion sur la réforme des soins palliatifs et sur la fin de vie.
A cette date, en octobre 2012, 86 pour cent des français sont favorables à l’euthanasie.
Je souhaite vous soumettre le témoignage poignant d’un père qui s’est battu pour la dignité de sa fille.
Il exprime exactement mes sentiments et ne peut laisser personne indifférent.
Beppino Englaro est le père de Eluana Englaro, victime le 19 janvier 1992 d’un accident de voiture qui la laissa dans un état végétatif irréversible.
À partir de 1999, Beppino Englaro entreprend des démarches pour que le système d’alimentation artificielle de sa fille soit débranché. Après que cette requête ait été refusée par la justice italienne en 1999 et en 2005, elle est finalement reconnue par la Cour de cassation de Milan en octobre 2007.
Après une longue bataille judiciaire, en janvier 2009, et à la demande de sa famille, le personnel de santé suspend l’alimentation d’Eluana Englaro.
Elle est décédée le 9 janvier 2009, après dix-sept années passées dans le coma.
« Ne plus pouvoir dire qu’on ne peut pas savoir.
Face à une personne en train de mourir, nous présumons que tout le monde a la même réaction : demander à la médecine de faire quelque chose pour la sauver. C’est une demande que les gens tiennent pour acquise, elle est pratiquement considérée comme un instinct naturel de l’homme, si bien que tout le système sanitaire est centré sur cette notion. Il est donc naturel d’avoir recours à toutes les thérapies et toutes les connaissances médicales. De même, il est naturel de ne pas prendre en considération l’hypothèse que quelqu’un puisse dire « Non merci » et demander au contraire d’être simplement accompagné dans sa mort. Ce « Non merci » a été prononcé pour la première fois par ma fille Eluana et par sa famille. Je pensais que c’était une demande simple mais il aura fallu plus de dix-sept ans pour qu’elle soit écoutée et que cela devienne un droit reconnu par notre Constitution.
Au moment où nous avons prononcé notre « non », nous savions parfaitement quelles auraient été les conséquences de notre choix. Mais nous savions aussi ce qui aurait pu arriver en poursuivant les soins à outrance, en continuant la trachéotomie et en commençant l’alimentation artificielle.
La mort n’était pas taboue pour Eluana. Pour elle, le problème était le fait que les autres puissent décider à sa place. Demander l’intervention de la médecine est une décision légitime et ceux qui le font ont le droit non seulement d’être respectés mais aussi de bénéficier des meilleurs soins. Mais c’est également un droit de refuser les thérapies, surtout quand la science médicale n’est pas en mesure d’exclure certaines possibilités. La pire, plus dramatique que la mort même — selon nous — est l’état végétatif. Le choix d’Eluana, et par conséquent celui de sa famille, a été lucide et limpide. Mais le devoir d’être son porte-parole fut pour moi une tragédie inhumaine, qui s’est ajoutée à la tragédie humaine d’un père qui perd sa fille.
C’est pourquoi mon objectif est qu’à présent personne n’ait plus à être le porte-parole de quelqu’un d’autre, que chaque citoyen puisse faire son propre choix et parler pour lui-même. Une décision sur des thèmes aussi délicats ne peut être imposée d’en haut, par les institutions ou la médecine, car, pour ce qui concerne la tutelle d’une vie, personne n’est mieux placé que celui qui est directement concerné. Notre choix devrait être indiqué au préalable sur notre carte sanitaire. Les tuteurs, tels que l’administrateur de soutien et le curateur, devraient pouvoir être choisis avant, quand nous sommes davantage en mesure de le faire. S’il y a un point positif dans le retentissement de l’affaire de ma fille, c’est que les gens ont été contraints de se confronter à ces problèmes. Maintenant, grâce à Eluana, on ne peut plus dire qu’on ne peut pas savoir : celui qui veut approfondir la question peut le faire, et celui qui ne le fait pas, dans un sens, a choisi de ne pas décider. Je me rends bien compte qu’il s’agit d’arguments délicats et que les gens ont tendance à repousser le plus loin possible les choix concernant la fin de leur vie. Du reste, ceux qui n’ont pu voir Eluana qu’une seule fois n’ont pas vraiment pu saisir ce que représente l’état végétatif, quand les jours deviennent des années et que les années s’écoulent sans aucune amélioration ».
Que dire de plus ? La souffrance d’Eluana, de ses proches, l’attente d’une décision, la liberté de décider, la mort inéluctable, tout est dit.
J’ai croisé au centre Germaine Revel des personnes en état végétatif. C’est assez impressionnant et cela fait réfléchir sur leur vie et sur leur devenir. Je ne veux pas terminer comme ça.
Ma fin de vie est écrite, je ne sais pas encore quand exactement, mais ce que je souhaite c’est de ne pas donner une image de moi insupportable aux autres.
L’image d’un être totalement rattaché à des machines pour respirer, s’alimenter et dépendant des autres pour tous les autres actes de la vie quotidienne sont dégradantes pour la dignité de l’être humain.
Les souffrances physiques et morales me font peur plus que la mort, qui sera sans doute une délivrance pour moi et les miens.
Je sais que les services dont je dépendrai sont habitués à gérer mon cas.
Les soins palliatifs ont évolué, mais la prise en compte de la volonté finale du patient doit être entendue, ainsi que la prise en charge des proches.
Je souhaite avoir la liberté de choisir ma fin de vie.
Madame,
FRANÇOISE
La colère va me faire dire que je souhaite a cette ministre d en arriver là, une souffrance des plus terrible.s
Sait-elle ce que c'est de souffrir? Je ne crois pas.Moi j ai eu des souffrances atroces causées par des rayons lors d'un traitement de cancer, ces rayons ont été ratés par un personnel incompétent, je ne nommerai pas l'hôpital....j ai eu les intestins et la vessie complètement brulés d'où de grosses séquelles car sphincters foutus (a 48 ans) et le comble est que les cellules cancéreuses n ont pas été brulées et ont toutes été retrouv.es vivantes sur ce qui a été enlevé lors de mon opération.
Les rayons avaient été mal ciblés, d où au résultat, possibilité de me retrouver avec un cancer des os si jamais ces cellules vivantes de cancer sont allé se balader lors de l intervention.
J'endure des souffrances à la limite du supportable dues aux lésions des intestins et de la vessie.
Que mme la ministre soit dans mon état et après elle pourra parler!!!!!
Non elle ne sait pas ce que sont les souffrances endurées ou si ma fille ne m'avait pas retenue, j'aurais fini dans le Rhône tellement j'avais mal a hurler.
De plus, après un IRM passé, on vient de s'apercevoir que j'avais même la moelle épinière de brulée.
Non elle ne sait pas ce que représentent les souffrances, car si elle savait elle ne réagirait pas ainsi.
Cela fait bondir de voir son raisonnement....quelle cruche celle là! !!!!
Excusez mon langage mais je suis hors de moi.Elle na aucun respect pour les personnes et prouve qu'elle n'est pas humaine, c est à vomir.....
c'est sûr que ce n est pas a l'ENA que l'on allait lui donner des cours sur la souffrances.
Ou alors, elle s'enchante de vouloir laisser souffrir le monde jusqu'à sa dernière seconde.....
Elle verra les gens se suicider par ses conneries a elle qui refuse le droit à l'euthanasie pour des personnes en fin de vie qui ne supportent plus la douleur, j'en serais la 1ère.......
Son raisonnement est des plus odieux!!!!!!!
FRANÇOISE GRISO À LA TÉLÉ
ANNE, le 6 novembre 2017
J’ai tenté plusieurs fois de vous écrire, mais les mots ne venaient pas ou m’échappaient brutalement.
Il est vrai que les traitements anti douleur que je prends depuis …. 15 ans me font perdre la mémoire des mots.
J’en suis à un stade ou je dois choisir entre la douleur ou le cœur.
J’ai une maladie de Tarlov, maladie rare dont 99% des neurologues vous diront des bêtises (c’est têtu ces p’tites bêtes). Avec l’aide précieuse de la présidente de « Tarlov Europe » nous avons réussi à faire reconnaître la maladie en ….2007 ! La présidente en question s’appelait Claudine Gozes Weber, et elle-même atteinte de la maladie, elle est décédée en avril 2013.
C’est la douleur qui nous tue.
J’avais écrit un texte tout simple au lendemain de la visite d’amis qui revenaient déjeuner à la maison après une longue absence (par peur de me déranger).
Claudine m’avait demandé la permission de le faire lire à l’Assemblée nationale pour leur faire comprendre ce qu’est notre maladie sans traitement anti douleur approprié. Je vous le livre : (je n’ai pas d’autres mots).
MIREILLE
16oct. 2017
Madame merci de parler au nom des personnes qui n'en peuvent plus de voir la dépendance arriver, on est terrifiés. Personne pour nous aider, on euthanasie bien les animaux qui souffrent alors pourquoi pas nous, si c'est a notre demande. Il faut trainer la fin de notre pauvre vie dans la souffrance et la solitude.
Vous faite bien de donner le noms des députés qui n'on pas daigné vous répondre. Mais en ce moment il n'y a pas d'élections donc on ne les intéresses pas.
Et bien si rien n'est fait les personnes continueront a se donner la mort souvent seules, dans de mauvaises conditions.
Ils ne comprennent pas que si on demande à partir c'est que la vie est devenue trop dure à supporter?
Monsieur les députés et si c'était un de vos parents?
15/10/2017
NICOLAS
Bonjour Marie
Je suis moi-même atteint d'une maladie incurable et je cumule cancer sur cancer paralysie et douleurs intenses rien ne vient pas. Je suis en contact avec la Suisse car c'est devenu aujourd'hui ma seule porte de secours. Merci de votre combat.
CHRISTINE
14oct. 2017
45 ans que j'ai ma Sclérose en plaques (sep) depuis 15 ans je souffre énormément de plus mon buste ne se tient plus.
Très dur de marcher. Alors il y en a marre. je ne me reconnais plus. Je voudrais que tous ça s'arrête Plus le goût de vivre...
DANIÈLE
14oct. 2017
Je veux avoir le droit de mourir dans la dignité. J'ai 76 ans et Alzheimer m'envahit de jour en jour rendant ma vie insupportable ... Que puis-je encore apporter à l'humanité ???
BRIGITTE
10oct. 2017
Je suis atteinte de la sclérose en plaque depuis l’âge de 40 ans. J’en est maintenant 65...
Je suis en MAS en fauteuil roulant électrique avec un joystick au menton car je n’ai plus l’usage de mes mains.
J’ai aussi un calle tronc pour me maintenir droite, mais qui est difficile à supporter.
Moi aussi je voudrais partir.
AL
09oct. 2017
(EN RÉPONSE À LA LETTRE OUVERTE À MARIE DE HENNEZEL).
Bonjour, j'ai essayé de lire avec attention. Je pense que (atteint de trouble nerveux et cognitif), je vais devoir relire votre lettre ouverte pour bien intégrer cette façon de s'exprimer (sur des sujets aussi important et douloureux). Vous faite partie des personnes qui sont un exemple pour moi. (je suis atteint de résurgences post-traumatique et tends à m'exprimer avec violence, j'ai demandé une orientation TCC ... ) suicidaire depuis l'âge de 13ans (maintenant 32) ... cette démarche est cruciale et votre lettre ouverte madame Marie Godard est ce que je ressens au plus profond de mon être. Je souffre et je ne souhaite à aucun-es de vivre ceci (mais quand je suis en colère ce n'est pas ce que je dis; parce que ce n'est pas ce que je lis et entends autour de moi) ... merci beaucoup ...
DEUX NOUVEAUX TÉMOIGNAGES DE FRANÇOISE GRISO (Le premier témoignage est tiré du site internet Le Parisien, le 3 octobre 2017)
08oct.
Françoise parle de son cancer maxilo-facial, de toutes les chirurgies qu'elle a subies, de ce qu'il n'y aura très bientôt plus rien à faire et que, faute de loi en France, elle a fait le nécessaire pour partir, en temps voulu, mourir en Belgique.
SALVATORE
07oct. 2017
(En réponse au Docteur Devalois)
Mais tout le monde n'a pas ce courage là! Que faire donc de ces malades en grande souffrance.
Il faut le faire avec les moyens à disposition, dites-vous, ok je ne dispose que de celui de me foutre sous un train, résultat non garanti par contre j'aurais traumatisé à vie un pauvre cheminot. Elle est belle votre philosophie de comptoir. Tout cela pour préserver la caste médicale qui même mise devant son incapacité à soigner continue de nous balancer à la figure son serment d'hypocrites!
Et c'est du vécu perso étant moi-même atteint d'un myélome multiple tumeur incurable qui, je le sais, à son terme me fera souffrir le martyre avec ses métastases osseuses! Aurais-je alors le courage de me foutre en l'air tout seul, je n'en sais absolument rien!
Votre remarque vient de quelqu'un certainement en bonne santé (et je vous souhaite de le rester) mais qui n'a, apparemment, pas eu de réflexion profonde sur le sujet...
BERNADETTE
07oct. 2017
Atteinte comme Anne Bert de la SLA moi aussi je me pose des questions sur ma fin de vie. C'est la SLA bulbaire: je ne parle plus, j'ai subi une gastrostomie pour m'alimenter et prendre mes médicaments, je porte un redresseur du pied droit afin d'éviter les chutes et les entorses à répétition.
Je ne suis pas mourante, mais de cette maladie on ne connaît pas l'évolution. Je serai bientôt appareillée car j'ai des difficultés à respirer. Jusqu'où faut-il aller? Quel appareil serais-je encore capable d'accepter? Quand j'en aurai assez je veux pouvoir dire STOP.
JEANINE
06oct. 2017
Je soutiens plus que jamais cette pétition car ma vie n'est que souffrances et que dans mon entourage personne ne me comprend ; je ne vois même pas comment je pourrais aborder le sujet avec mes proches....
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MARA
23sept. 2017
Bonjour à tous,
Moi je suis atteinte d'une SEP très avancée (fauteuil roulant en continu, aide pour tous les actes de la vie : lever, coucher, toilette, sonde urinaire, perte de la vue etc ...) il faut toujours que j'attende pour tout et cela fait 4 ans que ça dure, mais là je n'en peux plus, que me reste-t-il pour mourir : me tailler les veines, un sac sur la tête !!!!
Ma famille est d'accord avec moi et sachant que cette maladie ne fait pas mourir que faire ???? Je regrette sincèrement de n'avoir pas anticipé tant que je pouvais un peu bouger.
La souffrance physique est une chose mais la souffrance morale est très difficile aussi.
Donc je cherche le moyen d'en finir mais sans aucune possibilité de faire quoique ce soit seule ça limite. Si j'habitais au 10ème étage d'un immeuble je pourrais peut être arriver à quelque chose mais là impossible je suis à la campagne.
C'est terrifiant de penser à ça toute la journée et je ne suis pas en fin de vie donc pas droit à une sédation.
MON DIEU QUE LA VIE EST MOCHE!
EVA
10sept.
Eva, une adhérente de l'ADMD âgée de 90 ans, a souhaité, pour des raisons qu'elle explique dans cette vidéo, pouvoir terminer sa vie à l'heure choisie. Comme son souhait ne pouvait se réaliser en France, elle s'est rendue en Suisse pour bénéficier d'un suicide assisté. Eva a voulu dire publiquement sa colère d'être obligée d'aller mourir loin de chez elle. Nous avons tourné cette vidéo à son domicile le lundi 6 février 2017. Eva est partie mourir en Suisse, comme elle le souhaitait, le 13 février 2017.
Jacques
LAURE
21sept. 2017
J'ai eu un cancer il y a quelques années et aux heures les plus sombres ce qui m'a soutenu c'est l'idée que l'euthanasie (qui est légale en Belgique où je vis) pourrait mettre fin à tout ça si cela devenait intolérable.
J'ai, en tout cas pour l'instant, survécu mais je n'oublierai jamais le soutien moral que la simple certitude de pouvoir mettre fin à ma vie si l'inconfort venait à tourner à la souffrance m'a apporté.
L'euthanasie ça n'est pas le désespoir, contrairement au suicide, c'est la paix, la quiétude, bref le dernier cadeau qu'il nous est parfois donné de recevoir.
C'est pour cela que je vous soutiens.
JANINE
15sept. 2017
Je subis des douleurs insupportables de fibromyalgie depuis 15 ans et demi et aucune amélioration n'est envisageable malgré tous les services de la douleur rencontrés et tous les médicaments essayés.... je passe ma vie au lit et n'en peux plus.
J'envisage de me rendre en Suisse pour mettre enfin fin à ces douleurs terribles maiS c'est difficile à mettre en place étant donné que je suis seule et incapable d'envisager les démarches dans ces conditions.
ANONYME
08sept. 2017
J'ai la maladie de Charcot, j'étais aide soignante, je n'ai pas 30 ans, je suis maman aussi et je ne suis pas dépressive, j'ai envie de vivre et de profiter de tout ce que la vie peut m'offrir !
Pour autant, sachant que mon décès est inévitable à court terme, je ne souhaite pas endurer les souffrances qui me sont promises avant de mourir. Ce qui est tolérable ou non est propre à chacun, je souhaite seulement avoir le choix pour ma fin de vie.
Le but n'est pas de forcer qui que ce soit : malades ou médecins, ni d'avoir une loi creuse pouvant créer des dérives.
Le but, c'est d'avoir la possibilité légale de choisir d'aller jusqu'au bout ou non, de bénéficier de soins palliatifs / suicide assisté / euthanasie, active ou non, en fonction du choix du malade. Tous les choix sont respectables et devraient être respectés, du moment que c'est la volonté du malade.
Au lieu de ça, je suis obligée de faire des démarches à 1000 km de chez moi pour que ma volonté soit respectée. Avec ce que ça engendre de coûts, fatigue, isolement, etc...
Je suis convaincue que la France, il y a quelques siècles si avant-gardiste pour les droits humains, est aujourd'hui à la traîne en la matière. Nous méritons mieux que ça !
Nous accordons cette délivrance à nos animaux mais pas à nous mêmes ? ! Sous quel prétexte ? L'amour, la moralité religieuse, le profit des labos...? Certes, la dépendance coûte cher, quelle manne, ces gens qui souffrent.
Et pour lesquels on ne fait rien hormis les mettre sous sédation ! Encore faut-il être à l'article de la mort pour y avoir droit...
Je refuse ça pour moi même, et nous sommes nombreux à le refuser aussi !
Il faut ouvrir les yeux de nos dirigeants, nous sommes tous mortels donc tous concernés, qu'on y réfléchisse ou non ! Mais ce n'est pas parce qu'on en parle qu'on va être foudroyés dans l'instant.
Pour ma part il me reste 2 combats dans ma vie : d'abord vivre ! Puis mourir, dans le respect de ma volonté.
ANNE
08sept. 2017
D'un côté, une femme gravement d'atteinte de la SLA, aussi connue sous le nom de la maladie de Charcot, une maladie à évolution très rapide pour laquelle il n'existe aucun traitement, qui la prive de l'usage de ses bras et de ses mains et bientôt de ses jambes et finalement, de sa bouche et de sa capacité à parler et à respirer. En l'absence de loi sur l'aide active à mourir, Anne a décidé de partir bientôt en Belgique pour y être aidée à mourir.
De l'autre, le nouveau Ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, qui avait déclaré en 2015 qu'elle était favorable à une loi du type de la loi belge mais qui a changé d'avis depuis qu'elle a rejoint l'équipe du Président Macron, ainsi que vous le verrez dans cette vidéo.
"Le mardi 29 août 2017 à Ivry-sur-Seine, Adel Hakim - auteur, metteur en scène, comédien et codirecteur du Théâtre des Quartiers d'Ivry - est décédé chez lui, entouré de ses proches.
LIBRE ADIEU
Adel Hakim
Ivry sur Seine, 15 août 2017
En 1975 la France rend légale l’interruption volontaire de grossesse.
En 1981 la France proclame l’abolition de la peine de mort.
En 2013 la France légalise le mariage pour tous.
Chacune de ces lois élève le niveau de respect et de dignité des citoyens.
Une personne désespérée de son mode de vie, de ses souffrances physiques ou mentales, des violences, des injustices et humiliations qu’elle subit au quotidien peut vouloir se donner la mort. Le plus souvent en s’isolant. Se pendre, se tirer une balle dans la tête, avaler des masses de cachets, se faire harakiri.
Ou devenir kamikaze. Seul ce dernier choix de suicide pris par de jeunes terroristes est empreint de colère et de vengeance qui va chercher à tuer des victimes innocentes.
Le 17 décembre 2010 a eu lieu en Tunisie une auto-immolation par le feu de Mohamed Bouazizi sur une place publique. Les autorités avaient confisqué la marchandise à ce jeune vendeur ambulant de fruits et légumes dans la ville de Sidi Bouzidi. La révolution tunisienne a débuté ce jour-là nommée « Révolution du Jasmin », rappelant la « Révolution des Œillets » au Portugal de 1974.
C’est dire combien la relation entre la vie et la mort porte du sens à l’humanité. Un sens qui ne peut être ignoré. Les sociétés capitalistes, donc purement matérialistes, ne font que l’occulter. Cette ignorance finit par produire des drames puis des tragédies.
L’expérience que je vis depuis près de trois ans, affecté d’une sclérose latérale amyotrophique, maladie dégénérative avec, justement, une espérance de vie de deux ans et demi, m’a fait découvrir de manière intime une nouvelle expérience de vie. Une autre liberté. Une liberté interdite par la législation française.
Malgré cette interdiction des autorités françaises de faire un choix de fin de vie tel qu’un suicide assisté, je me considère comme un privilégié. Malheureusement, la majorité des français n’ont pas accès à ce type de privilèges. Ceci m’attriste pour eux. Une lutte doit être constamment menée par les citoyens pour défendre les concepts de Liberté, Égalité, Fraternité. Et qu’une concrétisation de ces concepts soit un jour acquise.
Ce privilège que j’ai eu repose sur mon statut, mes ressources financières, l’ouverture d’esprit de mon entourage. Aucun de mes proches, dont ma fille unique Lou, ne s’est opposé à ma décision. Ce privilège m’a permis d’adhérer à une association en Suisse, Dignitas, pour fixer mon dernier jour de vie sur notre planète : le lundi 28 août 2017.
Avec Dignitas tout est mis en œuvre de manière rigoureuse sur les plans administratif, juridique, médical. Une forte attention aux demandes des patients. Cette attention est accordée avec une parfaite distance, avec respect et sans empathie.
Malgré toute ma confiance et mon estime à l’égard de Dignitas, le fait qu'il faille voyager en ambulance pendant 8 heures vers les alentours de Zurich alors que je réside à Paris est un déplacement lourd pour moi et pour les proches qui m'accompagnent.
Problèmes d'élocution, de salivation, de fasciculation, de perte de poids, d’affaiblissement des muscles, de respiration, d’alimentation... Des symptômes caractéristiques de cette maladie qui a surgi dans mon cerveau et qui a affecté une partie de mes neurones.
Prendre la parole clairement, argumenter, dialoguer, lire des textes en public fait partie du métier théâtral et des activités artistiques du spectacle vivant. Perdre la capacité de parler, de m’exprimer oralement en tant qu'homme de théâtre a un impact primordial. Malgré cette difficulté, j'ai essayé de poursuivre le plus longtemps possible ma fonction de metteur en scène, d'auteur et de directeur. Mais pas en tant qu’acteur.
L'équipe du Théâtre des Quartiers d'Ivry, centre dramatique national du Val-de-Marne, a été assez vite au courant de ma maladie. Elle m’a fortement soutenu dans mon travail. Elle a accepté que je reste au poste de co-directeur artistique avec Elisabeth Chailloux jusqu'à la fin de notre mandat qui vient à échéance au 31 décembre 2018. Ce ne sera pas le cas pour moi. Je n’y serai pas. Cette échéance est trop lointaine pour mon corps.
Avec l’évolution de cette maladie qu’aucun traitement médical ne peut faire régresser, j’ai tout fait pour être présent à l’inauguration de la Manufacture des Œillets. Et poursuivre la première saison du Théâtre des Quartiers d’Ivry dans ce magnifique lieu. Je souhaite donc à tous une belle saison 17-18 et une belle année 2018.
Depuis quelques mois, perdre mon autonomie en termes de mouvement, de paraplégie m’est devenu insupportable. D’où mon souhait d’aller auprès de Dignitas. Il ne s’agit pas d’une euthanasie mais d’un suicide assisté avec une volonté consciente du patient de mettre fin à ses jours compte tenu de sa difficulté à survivre. Comme quoi parfois une mort sereine est la seule solution face aux souffrances générées par l’acharnement thérapeutique.
Dans cette situation, le fait de pouvoir adresser un Libre Adieu est très étonnant. Une fois la date fixée pour passer de l’autre côté du miroir, le sens de chacun des jours restants est une boule de cristal d’une richesse infinie.
Cette date de dernier jour de vie décidée en amont est impossible pour la très grande majorité des humains. Néanmoins, un équilibre Ying et Yang, Eros et Thanatos, Vie et Mort, rassérène. Il n’est pas nécessaire d’être angoissé par l’idée de la mort. Il faut l’accepter car c’est un passage inéluctable vers l’au-delà. Aucun de nous n’est immortel. Aussi faut-il vivre avec plaisir, partage, solidarité, porter attention et secours, entre autres, aux démunis et aux migrants.
Alors, ADIEU, chers vivants !
Avant notre naissance, tout au long de notre vie et après notre mort, nos cellules, nos molécules, notre esprit, nos rêves, nos souvenirs, appartiennent au système Solaire, à la Voie Lactée, à notre Galaxie et à l’Univers dont nous ignorons les limites.
Je vous embrasse avec tous les espoirs de paix et d'amour que nous portons dans nos coeurs.
Adel Hakim
Cette lettre peut être lue sur le site du Théâtre des Quartiers d’Ivry
DANIELE
03sept. 2017
Je veux avoir le droit de mourir dans la dignité. J'ai 76 ans et Alzheimer m'envahit de jour en jour rendant ma vie insupportable ... Que puis-je encore apporter à l'humanité ???
PATRICE
26 août 2017
Patrice a souhaité conserver l'anonymat par respect pour sa famille. Il nous parle de la maladie de Charcot dont il est atteint.
HUGUETTE TÉMOIGNE À SON TOUR
MURIEL
22 août 2017
Oui c'est bien de l'hypocrisie médicale et humaine, car j'ai des chiens depuis mon enfance ; mes chiens sont notre joie 2 chiennes Spaniel, mais il y a 2 ans l'ainée de 13 ans ayant le foie malade, a vu son état se dégrader en 2 semaines, malgré nos larmes le vétérinaire l'a euthanasiée dans mes bras !
Nous ne pouvions plus la voir décliner et souffrir. Est-ce que l'amour des proches n'est pas justement cette façon de soulager lorsque plus rien n'est possible? Le comble est quand la personne se rend compte de son état de "légume assisté", c'est horrible pour tous ! ...
Je sais ce qui risque de m'arriver si la maladie neurodégénérative prend le dessus sur la polyarthrite, "étouffements, ne plus avaler, membres tétanisés", avec une douleur des nerfs non descriptible !
Je sais que mon Epoux et ma fille ne me laisseront pas souffrir, je leur ai déjà dit...
Alors pensez à toutes les personnes dans ce cas et voter cette Loi pour l'euthanasie, pour la dignité et la non souffrance en fin de vie !