Pétition pour la fin des souffrances de Vincent Lambert

Les lois donnent des droits et des devoirs à tous les individus et parfois il en résulte que l’application de ce principe et les situations qui en découlent paraissent inhumaines.

Comment s’empêcher d’utiliser ce mot lorsqu’on pense à Vincent Lambert ?  La pétition qui vient d’être présentée à ce sujet en est le reflet contextuel et émotionnel.

La loi permet à toute personne d’avoir le droit de saisir tous les tribunaux utiles pour faire valoir ses positions ressenties et affirmées.

 

La loi permet à toute personne de  pouvoir bénéficier du refus par le médecin de « l’obstination déraisonnable » et donc de voir cesser ou de ne pas entreprendre les actes médicaux s’ils apparaissent inutiles ou disproportionnés, ou qu’ils n’ont d’autre effet que le maintien artificiel de la vie. 

 

Depuis 10 ans maintenant, le cas de Vincent Lambert est l’exemple de l’interaction alternée de ces deux droits. Chaque décision de justice portant sur les procédures successives enclenchées par le respect de l’un des droits,  aboutit à examiner et tenter de préciser au plus près le bénéfice de l’autre droit.

 

C’est le cas des dernières décisions du Tribunal administratif de Châlons-sur-Marne, du 20 avril et 20 juin 2018.

 

 Après que le médecin en charge de Vincent Lambert ait décidé dans le cadre de l’obstination déraisonnable de mettre en place la procédure de limitation et d’arrêt des traitements, la contestation de cette décision devant le tribunal administratif a eu pour conséquence la désignation d’experts dont la mission est d’apprécier si les conditions de l’obstination déraisonnable sont bien remplies à ce jour pour Vincent Lambert.

 

On ne peut que regretter encore une fois que ce dernier n’ait pas rédigé de directives anticipées ni désigné de personne de confiance. On peut regretter aussi qu’il n’ait pas été entrepris une tentative de médiation dans ce conflit familial, existant d’ailleurs bien avant l’accident, ce qui aurait peut-être permis une communication différente autour de Vincent Lambert. On peut aussi regretter l’accumulation des procédures médicales et judiciaires, voire leur longueurs…

 

Si elles ne peuvent remettre en cause la notion de séparation absolue du corps judiciaire et du corps politique, ce qui est une garantie pour tout citoyen, toutes les pétitions ou manifestations portant sur le cas de Vincent Lambert reflètent de manière certaine et importante que lorsque les aspects médicaux, familiaux et environnementaux sont dans une telle opposition et que la personne intéressée n’a pas pu faire part de sa volonté propre, il se vit un drame dont la société elle-même est atteinte. 

 

C’est dans ce contexte que nous relayons la pétition en date du 22 octobre 2018.

 

Pour y accéder, il suffit de cliquer sur le bouton PÉTITION.

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