MES DIRECTIVES ANTICIPÉES et DÉSIGNATION DE PERSONNE DE CONFIANCE    21 décembre 2018 (réédition)

 

Jacqueline Salenson 

 

née le 

n° SS :  , mutuelle : adresse : , tél : , 

mon blog : www.jacquelinesalenson.com

 

 

Militante depuis 2004 pour de meilleures fins de vie pour tous, dans le respect et la considération de l'éthique de chacun. Pour que chaque citoyen majeur écrive ses directives anticipées, selon ses idées, indépendamment de la loi actuelle, susceptible de changer.

 

Signataire des pétitions (Marie Godard et Nathalie Debernardi) demandant que la loi de santé permette aux médecins un geste médical actif en fin de vie, pour aider à une mort douce et rapide demandée par l’intéressé.e de façon expresse et répétée, écrite dans ses directives anticipées. 

 

Adhérente ADMD n' 75923 du 30/09/04 au 29/09/13. 

 

Déléguée ADMD34 d'avril 2007 à avril 2011, déléguée ADMD23 d'avril 2011 à avril 2013, 

administratrice ADMD de juin 2009 à sept 2013, démissionnaire en sept 2013 pour incompatibilité avec la gestion de l’association par son président. 

 

Représentante des usagers à l’hôpital de Pézenas (34) de 2008 à 2011.

 

Représentante des usagers à l’hôpital de Saint Vaury (Creuse) de 2012 à 2013.

(J’ai fait tous les stages du CISS, sur Montpellier, Paris puis Limoges) 

 

Membre de « Ultime Liberté » depuis 2013.  n°440. 

 

Membre n°4, fondateur de AAVIVRE … sa fin de vie, créé en janvier 2014, administratrice (secrétariat, blog, témoignages, écoute, rédactrice d’un livret gratuit pour aider à écrire ses directives anticipées), démissionnaire en décembre 2017, motif : association trop peu active.

 

Membre de l’association « Le Choix, Citoyens pour une mort choisie » depuis sa création en 2018. 

https://www.mortchoisie.org/

 

CECI EST L’EXPRESSION DE MES DIRECTIVES ANTICIPÉES

 

Je, soussignée, J S, saine de corps et d'esprit, déclare rédiger ce document en toute liberté et conscience, sans influence d'aucune sorte : 

 

1) MA PHILOSOPHIE DE VIE : Mi stoicienne, mi épicurienne, élevée hors de toute religion et dogmes de toutes sortes. Diriger ma vie à mon idée. Vivre où et comme je veux. Etre utile aux autres. 

 

2) MA FAÇON DE VIVRE : Je vis seule et indépendante depuis 20 ans. 

 

Mes intérêts principaux: lire et écrire, jouer au bridge, photo, video, transmettre mes connaissances aux autres (bridge, maths, philosophie, droits dans le système de santé, etc...), donc, je préfère mourir que de vivre sans ma vue (visuelle à 90%) et l'usage correct de mon cerveau. 

 

Relations familiales: amicales mais peu prégnantes, à cause de la distance (de 300 à 700 km) mais aussi par principe : je ne veux pas peser sur mes enfants et petits-enfants responsables d'eux-mêmes et qui ont donc le droit de mener leur vie à leur guise. Affection et entr'aide si besoin, sans plus.  

 

Un frère né en 1942, près d’Avignon, que  je ne vois plus : trop loin et pas d’intérêt commun. Juste des relations par téléphone et mail. Pas de relations avec mes neveux. 

 

Mes amis (relations de bridge, de voisinage et autres) sont plus présents que ma famille.

 

2) MA VIE, C'EST 

• communiquer avec les autres, rencontrer les autres, aider les autres dans la mesure du possible, 

• lire, écrire, photo, video,

• bouger : pouvoir sortir de chez moi (même avec un peu d'aide : je suis claustrophobe),

• manger seule, sans aide (autre que la cuisine préparée éventuellement par d'autres), 

• m'occuper de mon hygiène corporelle seule : je ne veux pas être nourrie à la cuillère comme un bébé. Je ne veux pas supporter des couches comme un bébé. Je ne veux pas être lavée. 

 

Donc je refuse ce qui serait incompatible avec mon idée de la vie :

• Je ne veux pas survivre entre lit et fauteuil, à moitié endormie, je préfère la mort. 

• Je refuse une vie de démence sénile, de quelque origine que ce soit, je préfère la mort. 

• Je ne veux pas vivre grâce à des machines ou accessoires divers, je suis éprise de naturel.

• Je refuse d'être une charge pour mes enfants ou/et pour l'État français.

• Je ne veux pas mourir à l'hôpital, je ne veux pas aller en EHPAD. 

 

MON IDÉAL DE MORT : la « belle mort » des grecs anciens : mort subite naturelle ou mort volontaire, après une vie active jusqu'au bout. JE PRÉFÈRE MOURIR CHEZ MOI, SEULE DE PRÉFÉRENCE. J'AI BIEN VÉCU, JE SUIS PRÊTE À MOURIR. 

« La santé est un état de complet bien être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. » Définition de I'OMS en 1946, relayée par la Convention européenne des droits de l'homme . 

N'oubliez pas que je peux être en très mauvaise santé sans être « malade » au sens médical du terme…. 

Et être en bonne santé apparente en étant « malade » pour la Médecine publique (ces cellules cancéreuses  qu’on ne voit pas, qu’on ne sent pas … qui referont une tumeur ou non ) !!!

 

3) MON EXPÉRIENCE MÉDICALE :

J’ai été malade depuis ma jeunesse jusqu’à 47 ans : 

tous les «rhumes» possibles : trachéite, rhinite, laryngite, pharyngite, sinusite,  rhume des foins, asthme très jeune puis pendant 10 ans de 37 à 47 ans (allergies) et pas mal de douleurs handicapantes à partir de 35 ans (épaules, cervicales, sciatique légère) … 

Aucun médecin n’a été capable de me soigner : j’ai avalé de nombreux médicaments, anti-inflammatoires, myorelaxants et cortisone sous différentes formes, qui m’ont tous rendue malade un peu plus… trop d’effets secondaires… 

Mes rhumes et mon asthme ont finalement disparu suite au traitement de magnétiseurs et ne sont jamais revenus. 

Mes douleurs sont guéries momentanément par l’ostéopathie que j’ai découverte il y a 20 ans environ. 

Je vais voir mon ostéopathe 3 ou 4 fois par an et tout va bien, sans médicament. 

Un zona en 2013, guéri par un magnétiseur. 

Maladie de Lyme : deux ans successivement, en 2016 et 2017, détectée par analyses de sang suite à piqûre de tique, prévention des symptômes possibles par médication lourde d’antibiotiques adaptés. Pas d’effet secondaire. Aucun symptôme. 

Je ne supporte ni les anti-inflammatoires (sauf en pommade) , ni les myorelaxants, ni la cortisone, ni les tetracyclines … Le doliprane n’a aucun effet sur moi , seul l’aspirine soulage mes douleurs en attendant la prochaine séance d’ostéopathie. Allergie à l’iode révélée lors du dernier scanner. 

 

JE DEMANDE DONC EXPRESSÉMENT : 

Pas de réanimation artificielle. Pas de transfusions de sang. Pas de chimiothérapie ou autres soins agressifs. 

 

Fin août 2018 : Après détection  d’une tumeur cancéreuse au sein, j’ai subi une opération pour la retirer plus 3 ganglions sentinelles  (8 sur 16 atteints). Refus de la chimiothérapie proposée : 

l’oncologue contactée a refusé de continuer à me suivre puisque je refusais son protocole ! 

Heureusement on peut voir d’autres médecins ! 

Examens complémentaires pour « trouver » un autre cancer ? Il me semble qu’on veut absolument me faire vivre comme « malade » alors que je ne me sens pas du tout malade, que je vais aussi bien qu’avant (la tumeur n’était que légèrement gênante) et que la cicatrisation s’est bien faite, sans douleurs. Juste une ponction de lymphocèle quelque temps après l’opération.

Pour éviter une récidive possible, dont je me moque absolument (fataliste : on verra bien!, j’ai l’âge de mourir… ) je dois subir en plus de la radiothérapie : 

mensonges « pieux » ? : d’abord silence quant au nombre d’épreuves (séances de radiothérapie) de la part de la gynécologue qui est pourtant particulièrement à l’écoute, mais très ennuyée par mes refus de médecine, elle me supplie d’accepter la radiothérapie… puis elle me dit 25 séances tous les jours sauf WE et jours fériés+ maintenance de la machine : on sait que les cellules cancéreuses ont besoin des jours fériés ! ... 

Le radiothérapeute, lui, m’annonce : 33 séances : 25 pour l’ensemble tumeur + ganglions, 8 ensuite au niveau de la tumeur seulement. C’est le « protocole », mot que j’ai en horreur… 

Serions-nous tous pareils ? Que nous devions tous subir le même traitement ? 

 

On essaye (car rien n’est sûr) de « soigner » la maladie (éviter les récidives) mais pas le malade… 

Donc 2 mois de vie « foutue » avec toutes les matinées prises par les allers-retours à l’hôpital (2h de trajet aller-retour, taxi payé par la sécu) : évidemment ce serait moins prenant si j’habitais près de l’hôpital… mais je préfère vivre à la campagne … 

Je vais quand même commencer pour faire plaisir à ma gynécologue adorable, mais je ne sais pas si je tiendrai jusqu’au bout. Vraiment pas motivée. 

Par contre je ne comprends pas pourquoi on attend la fin de la radiothérapie pour commencer l’hormonothérapie apparemment très efficace puisqu’il est dit dans les résultats d’analyse que mes cellules cancéreuses sont tuées par les oestrogènes…mystère ? Encore le fameux « protocole »? 

 

4) SI JE ME TROUVE HORS D'ÉTAT D'EXPRIMER MA VOLONTÉ, suite à accident, maladie ou « vieillesse » polypathologique, entraînant une dégradation irréversible de mes facultés,

cela signifie la fin de ma vie dans un délai plus ou moins court, et des souffrances du moins morales insupportables pour moi et probablement l’incapacité physique de me suicider comme je l’ai prévu.  

JE DEMANDE alors, si c’est possible, UNE EUTHANASIE : MORT AIDÉE MÉDICALEMENT : 

la piqûre qu’on fait aux chiens et aux chats, et autres animaux, plus heureux que nous ! 

Subir une longue agonie, une prolongation de vie, souffrir ne serait-ce que moralement NON ! 

Tout acharnement médical à prolonger ma vie, d'ailleurs interdit par la loi, serait pour moi une torture inhumaine.  

A DEFAUT, tant que la loi fait peur aux médecins pour ce geste médical de soulagement des souffrances en fin de vie, pas si éloigné pourtant de la sédation profonde, 

JE DEMANDE alors à recevoir POUR SEULS SOINS ceux qui m'empêcheront de souffrir, ne serait-ce qu’en pensée  : UNE SÉDATION CONTINUE ET PROFONDE jusqu'à ma mort, sachant que cela va abréger ma vie, donc mon agonie, et c'est tant mieux, ce que je veux alors : mourir le plus vite possible ! 

Pas d'autres médicaments que ceux nécessaires à la sédation continue, aucun appareillage artificiel, ni pour me nourrir, ni pour m'hydrater, ni pour m'aider à respirer ou dégager les bronches, ou aider les reins ou le coeur, etc...

Pas de réanimation artificielle. Pas de transfusions de sang. Pas de chimiothérapie ou autres soins agressifs.  

JE VEUX MOURIR SANS ÊTRE BRANCHÉE À QUELQUE MACHINE QUE CE SOIT. 

 

3) JE REFUSE TOUT PRELEVEMENT OU DON D'ORGANES OU DE TISSUS (inscrite au registre des refus) 

 

4) J'AI PRÉVU MA CRÉMATION : ...

 

JE DÉSIGNE COMME PERS0NNE DE CONFIANCE, 

conformément à I'article 1111-6 du code de la santé publique, la personne suivante, à laquelle je donne mandat pour avoir accès à mon dossier médical et qui sera chargée de veiller au respect de mes volontés et de mes droits: 

MG, coordonnées … 

Je décharge ma personne de confiance, les médecins et soignants me traitant et mon entourage de toute responsabilité de ma mort, s'ils ont agi en conformité avec mes directives anticipées, dans le respect de ma liberté et de ma dignité, selon la déclaration des Droits de l'Homme adoptée par les Nations Unies. 

 

PRÉVENIR MES ENFANTS (3) : 

noms et adresse, téléphones

Après ma mort, qu'ils fassent la fête ensemble pour me dire adieu.

 

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LE CHOIX - CITOYENS POUR UNE MORT CHOISIE